
La fiscalité immobilière en 2025 : tout ce que vous devez savoir
La fiscalité immobilière en 2025 est un sujet crucial pour tous les propriétaires et investisseurs français, car elle influence directement le coût de la vie, l’accessibilité au logement et les stratégies d’investissement. Avec plusieurs changements en matière d’impôts, de taxes et de dispositifs fiscaux, 2025 s’annonce comme une année charnière. Que vous soyez un propriétaire bailleur, un investisseur locatif ou que vous prévoyiez de transmettre un patrimoine, il est essentiel de rester informé. Cet article explore les différents aspects de la fiscalité immobilière, des impôts sur le revenu aux droits de succession, en passant par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) et les revenu du patrimoine, vous aidant ainsi à faire les choix les plus judicieuses.
A quoi servent les impôts ?
Les impôts jouent un rôle fondamental dans le financement des missions de l’État et assurent le fonctionnement des services publics. Ils permettent de soutenir des secteurs essentiels tels que l’éducation, la santé, la sécurité, et l’infrastructure. En 2025, les dépenses publiques montrent que l’éducation nationale, la santé et les retraites représentent plus de 55 % de ces dépenses. Cela signifie que chaque impôt payé contribue à réduire les inégalités et à soutenir ceux qui en ont besoin.
En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, ce dernier est l’un des principaux outils de redistribution. En 2025, ce système continuera d’appliquer un barème progressif, où les contribuables sont imposés en fonction de leurs revenus. Toutefois, il faut noter que l’impôt sur le revenu ne représente qu’une fraction des prélèvements obligatoires en France, qui s’élèvent à environ 1 197 milliards d’euros en 2022, soit environ 45,4 % du PIB. Le financement public repose sur divers impôts et taxes, dont la Contribution Sociale Généralisée (CSG), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et divers impôts fonciers.
Comment calculer son impôt sur le revenu en 2025 ?
Le calcul de l’impôt sur le revenu pour les particuliers repose sur le montant des revenus et le nombre de parts fiscales dans le foyer. Le barème progressif en vigueur pour 2025 est reconduit. Voici un aperçu des tranches d’imposition :
Montant des revenus | Taux d’imposition |
---|---|
Jusqu’à 11 497€ | 0 % |
11 498€ à 23 915€ | 11 % |
23 916€ à 83 823€ | 30 % |
83 824€ à 180 294€ | 41 % |
Au-dessus de 180 294€ | 45 % |
En 2025, le barème de l’impôt sur le revenu sera revalorisé de 1,8 % pour compenser l’inflation. Cela signifie que les contribuables ne paieront pas davantage d’impôts à revenu constant. Ce mécanisme affecte également d’autres dispositifs fiscaux tels que le quotient familial et les pensions alimentaires déductibles.
Prenons l’exemple d’un couple avec deux enfants : si un partenaire gagne 60 000 € et l’autre 30 000 €, leurs revenus combinés s’élèvent à 90 000 €. Avec trois parts fiscales, leur imposition marginale sera de 30 %. Toutefois, il est crucial de comprendre que seules les tranches supérieures seront imposées à ce taux. Ainsi, ils ne paieront pas 30 % sur l’ensemble de leur revenu.
Le plafond du quotient familial pour 2025 est fixé à 1 791 euros pour la demi-part d’enfant. Cela signifie qu’un couple marié avec deux enfants peut bénéficier d’une déduction maximale de 3 582 euros sur son impôt. Pour vous aider dans ce calcul souvent complexe, le Ministère de l’Économie et des Finances propose un simulateur d’impôt disponible en ligne.
Barème de l’impôt sur la fortune immobilière : quel impact en 2025 ?
Remplaçant l’ISF en 2018, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) continue de régir la taxation des biens immobiliers en 2025. Bien qu’il ait déjà été l’objet de vifs débats, pour l’heure, il n’est pas question de revenir à l’ISF. Ce dernier est axé exclusivement sur le patrimoine immobilier, en excluant les actifs mobiliers, bien que les SCPI et les OPCI restent inclus dans l’assiette taxable.
L’IFI n’est dû que pour les patrimoines dépassant 1,3 million d’euros, tandis qu’une exonération est appliquée pour les biens immobiliers inférieurs à ce seuil. Notons que la résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 % sur sa valeur. Le barème est le suivant :
Valeur du patrimoine net imposable | Taux d’imposition |
---|---|
0€ à 800 000€ | 0 % |
800 000€ à 1 300 000€ | 0,5 % |
1 300 001€ à 2 570 000€ | 0,7 % |
2 570 001€ à 5 000 000€ | 1,00 % |
5 000 001€ à 10 000 000€ | 1,25 % |
10 000 000€ et + | 1,5 % |
Il est important de mentionner que, pour éviter une trop grande pression fiscale, un plafonnement est en vigueur. Aucun contribuable ne peut payer plus de 75 % de ses revenus nets imposables en impôts. Cela signifie que même au-delà des seuils d’imposition, une certaine protection contre une taxation excessive est offerte.
Droits de succession et de donation : quels changements en 2025 ?
Les accueillants et héritiers doivent s’informer sur les droits de succession, qui persistent en 2025 avec des abattements non négligeables. Chaque parent bénéficie d’un abattement de 100 000 euros par enfant, renouvelable tous les 15 ans. Cela représente un avantage non négligeable lors de la transmission de patrimoine.
Pour les dons en espèces, les parents, grands-parents, et même oncles et tantes peuvent apporter jusqu’à 31 865 € par descendant sans déclencher d’imposition. Ces exonérations sont cumulables avec d’autres abattements en fonction des relations de parenté. Le barème des droits de succession en ligne directe est également maintenu sans changement pour 2025 :
Capital à transmettre | Taux d’imposition |
---|---|
0€ à 8 072€ | 5 % |
8 073€ à 12 109€ | 10 % |
12 110€ à 15 932€ | 15 % |
15 933€ à 552 324€ | 20 % |
552 324€ à 902 838€ | 30 % |
902 839€ à 1 805 677€ | 40 % |
Au-delà de 1 805 677€ | 45 % |
De plus, un abattement supplémentaire est prévu pour les donations qui auront pour but l’acquisition d’un logement neuf. Ce soutien financier est particulièrement intéressant dans un contexte où l’accès à la propriété reste difficile.
Fiscalité des revenus financiers en 2025 : quel impact sur vos investissements ?
La fiscalité des revenus financiers a connu une transformation majeure avec l’adoption de la flat tax en 2018. Ce prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % s’applique désormais sur la plupart des revenus du patrimoine, incluant les intérêts, les dividendes et les plus-values. Cependant, cette option reste ouverte, permettant aux contribuables de choisir d’être imposés selon le barème progressif si cela leur est plus avantageux.
Pour la plupart des contribuables, surtout pour ceux dont le taux marginal d’imposition est élevé, le PFU de 30 % représente un choix favorable. En effet, en cumulant la CSG (17,2 %), de nombreux investisseurs voient un intérêt à opter pour la flat tax. Cette imposition s’étend également aux comptes rémunérés, bien que certains, comme le livret A ou le Livret de développement durable, échappent à cette imposition.
Imposition des plus-values mobilières
Pour les plus-values mobilières, il existe deux régimes d’imposition : le régime de droit commun et le régime dérogatoire. Le régime de droit commun impose une taxation standard de 30 % via le PFU, tandis que les contribuables peuvent choisir d’opter pour le barème progressif d’impôt sur le revenu, conservant ainsi leurs abattements selon la durée de détention. Pour la cession de titres, un abattement est appliqué selon la durée de détention : moins de 2 ans ne bénéficie d’aucun abattement, tandis qu’au-delà de 8 ans, un abattement de 65 % est applicable.